Une aventure linguistique et écologique en Dominique pour onze lycéens

Une aventure linguistique et écologique en Dominique pour onze lycéens

Baignade à la rivière le groupe.

Onze élèves du lycée polyvalent et professionnel Hyacinthe-Bastaraud ont exploré la Dominique, mêlant pratique de l’anglais, découverte culturelle et engagement pour le tourisme durable, lors d’une semaine inoubliable.

Entre les 12 au 19 avril dernier, onze élèves de la section Européenne du lycée polyvalent et professionnel Hyacinthe-Bastaraud de Marie-Galante, ont vécu une semaine d’immersion linguistique et écologique sur l’île de la Dominique, surnommée « Nature Island ».

Encadrés par deux enseignantes, ils ont visité cette île anglophone, méconnue et pourtant voisine de l’archipel de Guadeloupe.

La pratique de l’anglais, la découverte culturelle et la sensibilisation au tourisme durable étaient au programme.

Une immersion caribéenne très formatrice

La Dominique s’est imposée pour sa proximité géographique et son authenticité. « C’est le pays anglophone le plus proche, visible depuis Marie-Galante, mais paradoxalement mal connu », souligne Maud Prigent, professeure d’histoire et responsable de la section Européenne du lycée Hyacinthe Bastaraud. Le choix du bateau, moins coûteux que l’avion, a permis de concrétiser ce projet, né à la suite d’un voyage exploratoire de Mme Finel, professeure d’anglais, il y a quelques années.

Dans cette île très engagée en matière d’écotourisme, les élèves ont séjourné à Three Rivers, un écolodge de la ville de Rosalie. L’occasion pour eux d’approfondir leurs connaissances sur les enjeux du développement durable, mais aussi de mieux saisir les liens historiques et culturels qui unissent la Dominique et la Guadeloupe à travers le créole et les migrations.

Le temps fort? La journée passée dans la réserve Kalinago,où les lycéens ont partagé un repas à base de produits locaux, avant de s’initier au tressage de paniers et à la sculpture sur noix de coco.

“Ramener un objet fabriqué de leurs mains rend cette expérience inoubliable”, précise Alexandra Méaude, professeure d’espagnol.

Différentes rencontres, avec des agriculteurs, les habitants des villages de Rosalie, Petite Soufrière et Grand-Fonds, les membres d’Ocean conservation et aussi une association qui milite pour la protection des tortues ont rythmé leur séjour.

Autant d’échanges qui ont permis de comprendre la capacité de résilience des Dominiquais après le cyclone Maria en 2017.

Une partie du groupe qui participe à l’atelier de panier tressé.

Des souvenirs pour la vie

Ce voyage a transformé les élèves.

“Certains traversent des moments difficiles. Les voirs épanouis, connectés aux autres et à l’environnement, c’est précieux”, confie l’équipe encadrantes.

Preuve que l’éducation ne se limite pas seulement aux salles de classe. Parfois, il suffit d’oser sortir de sa zone  de confort. Ce fut une opportunité pour les lycéens d’enrichir leurs compétences linguistiques tout en découvrant les joies de l’échange culturel et le plaisir du voyage. Mais aussi de développer des qualités essentielles de la vie en communauté et le respect mutuel, des atouts précieux pour évoluer dans une société multiculturelle.

José PHANOR

Les lycéens en compagnie d’un agriculteur dominiquais.

ILS ONT DIT…

Rebecca, lycéenne

“C’est ma première visite en Dominique, une expérience inoubliable. Découvrir un pays si proche mais si différent culturellement était facinant. La nature luxuante m’a impressionnée, comme la solidarité des habitants face aux défis économiques et catastrophes naturelles. J’ai particulièrement aimé les tyroliennes et les baignades en rivière quotidiennes. Ce voyage nous a premis d’explorer l’île en pratiquant notre anglais.”

Trécy, lycéenne
“Ce n’est pas ma première visite en Dominique, mais cette sortie pédagogique a tout changé pour moi. Les tyroliennes avec cette sensation de liberté en survolant cette belle nature! La journée dans la réserve Kalinago restera gravée dans ma mémoire. Fabriquer mon propre panier tressé sous les conseils des Kalinagos était une première pour moi. Je suis si fière de repartir avec cette création personnelle.”
Maud, professeure d’histoire et de géographie
“Petit imprévu au départ de la Dominique, nous avons dû prendre le ferry à Portsmouth en raison d’une forte houle empêchant l’accostage à Roseau! Cela nous a permis de traverser cette ville du Nord de l’île et sa baie magnifique.”

Maud Prigent et Alexandra Méaude, les professeures.

Une partie du groupe qui participe à l’atelier de panier tressé.

Article France-Antilles Guadeloupe